Ptôsis 26/05/2014

Qu’est-ce que le ptôsis?
Le ptôsis, la blépharoptose ou encore la paupière tombante, correspond à une chute de la paupière supérieure. L’œil est par conséquent plus fermé qu’à l’accoutumée. Cette situation empêche le patient d’ouvrir correctement les yeux, ce qui entraîne une fatigue visuelle et altère la vision.
Le ptôsis est une pathologie susceptible de survenir à tous les âges, même si elle est plus fréquente chez les adultes. Chez les enfants, elle peut conduire à un œil paresseux par manque de stimulation visuelle, pourtant nécessaire pour avoir une vision normale.
Quelle en est la cause ?
L’âge est l’une des causes les plus fréquentes, mais il en existe d’autres, moins habituelles, comme les réactions allergiques, les maladies musculaires et neurologiques, ainsi que les traumatismes.
Il existe également la possibilité de développer un ptôsis congénital, présent dès la naissance. Il se produit lorsque les fibres musculaires ne se sont pas développées correctement et sont remplacées par un tissu fibreux.
Traitement
Le traitement de cette pathologie consiste à renforcer le muscle releveur de la paupière en la raccourcissant. Seul les cas de ptôsis paralytique nécessitent une suspension frontale.
Les principales techniques employées pour corriger la paupière tombante sont :
• Voie antérieure : on renforce le muscle releveur en réalisant une petite incision dans le pli naturel de la paupière. Cette incision est également réalisée lors d’une blépharoplastie. Par conséquent, une seule opération serait suffisante pour corriger les deux problèmes. La cicatrice est invisible.
• Voie trans-conjonctivale ou technique de Putterman : elle consiste à renforcer le muscle releveur par voie trans-conjonctivale. Elle ne laisse aucune cicatrice, étant donné qu’aucune incision n’est réalisée.
• Suspension frontale : on y a recours si les techniques précédentes ne fonctionnent pas. On suspend la paupière au muscle frontal de manière à ce que le patient puisse ouvrir les yeux en relevant les sourcils sous l’action du muscle frontal.
Chez les enfants, si le risque d’œil paresseux n’existe pas, il est recommandé de ne pas intervenir. Dans le cas contraire, il devient urgent d’opérer.
Soins post-opératoires
Il est recommandé d’appliquer du froid et d’utiliser des collyres, ainsi que d’appliquer une pommade sur la cicatrice pour réduire les hématomes, et ce, pendant les premiers jours suivant l’intervention. La période de convalescence est de deux semaines maximum.
Le ptôsis peut-il être prévenu ?
Il est impossible de prévenir la chute de la paupière. La maladie n’est pas provoquée par un effort visuel trop important et ne peut être prévenue par la réalisation d’exercices.
Author
Dr José Nieto, médecin
Inscrit à l'ordre des médecins de Barcelone, sous le numéro 38579
Ophtalmologiste
Spécialiste en chirurgie oculoplastique